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    Par DonBear
    Publié dans Archives
    21 juil. 2021
    7 min de lecture
    Netflix débarque dans l'industrie vidéoludique

    Déjà géant dans le monde du streaming vidéo, Netflix cherche à se faire une place dans l’industrie vidéoludique. On a récemment appris, grâce à un document à destination des investisseurs, que cette catégorie jeux vidéo sera dédiée aux jeux mobiles.

    Après avoir adapté de nombreux jeux en films et séries – et en avoir beaucoup d’autres dans les cartons –, Netflix passe un cran au-dessus en voulant proposer lui-même des jeux vidéo. Après une rumeur assez pertinente parlant d’une collaboration avec Sony, une lettre accompagnant les résultats du deuxième trimestre 2021 en dévoile plus sur la stratégie du géant du streaming.

    Ainsi, une nouvelle catégorie « jeu vidéo » viendra se faire une place aux côtés des films et des séries, avec du jeu mobile. Aucun coût supplémentaire, aucune microtransaction, ni aucune publicité ne sont prévus, et devraient donc être accessibles gratuitement pour les abonnés. Ces titres devraient principalement être des adaptations des licences Netflix. Vous pourrez ainsi jouer à l’adaptation vidéoludique de la série animée Castlevania, elle-même adaptée du jeu vidéo. Elle est pas belle la vie ?

    Un choix logique de la part de l’entreprise, qui voit ses bénéfices reculer aux États-Unis et au Canada depuis 2019. Dans un thread Twitter, la journaliste Julia Alexander – qui prenait des notes lors de l’appel – explique que Netflix ne prévoit pas de faire de bénéfice sur le développement de ces jeux vidéo, mais de les utiliser simplement pour attirer plus de monde sur la plateforme, en rendant l’offre de l’abonnement plus attrayante. Netflix voit ça comme une expérience : « nous pensons que le moment est venu d’en apprendre davantage sur la façon dont nos membres apprécient les jeux » peut-on lire dans la lettre.

    Pourquoi des jeux mobiles spécifiquement ? Car c’est un marché qui cartonne. Selon une étude du NPD, 65 % des Américains et des canadiens jouent sur leurs smartphones. Et c’est sans compter les autres parties du monde, notamment l’Asie et le Pacifique. Ces dernières représentent les deux tiers de la croissance de Netflix au cours du dernier trimestre, qui sont connus pour être très friands de jeux mobiles, avec des pays comme l’Inde et la Chine. Un potentiel public pour cette nouvelle proposition, qui permet d’allonger l’expérience. Regarder Stranger Things, pour ensuite y jouer, voilà ce que cherche à offrir Netflix.

    Nous savons que les fans de ces histoires veulent aller plus loin. L’interactivité peut leur offrir un monde à explorer en profondeur… Nous pensons également que notre modèle d’abonnement permet de soutenir certaines expériences de jeu qui sont mal desservies par les modèles de monétisation dominants. Nous n’avons pas à penser aux publicités, nous n’avons pas à penser aux achats dans le jeu ou à d’autres formes de monétisation, nous n’avons pas à penser à l’achat de titres… nous pouvons simplement nous concentrer sur la création des expériences de jeu les plus divertissantes possibles. Nous constatons que de nombreux développeurs de jeux sont très attachés à cette idée et à cette concentration, et qu’ils mettent leur énergie au service d’un excellent gameplay sans se soucier de ces autres considérations qu’ils ont dû arbitrer au lieu de créer des jeux attrayants.

    Le succès de cette proposition n’est néanmoins pas une évidence. D’autres géants du numérique ont essayé de s’introduire dans l’industrie, et en ont payé le prix fort. Je pense notamment à Google et Amazon, qui se sont cassé les dents sur plusieurs projets. Certes, Stadia tient encore la route et Amazon vient d’ouvrir une bêta pour son MMO New Worlds, mais ils ne sont pas représentatifs de toutes les erreurs des GAFAM. Mais Netflix semble avoir plus d’une corde à son arc avec le partenariat avec Sony, dont certains data miners auraient découvert des pistes. Steve Moser, un data miner, aurait trouvé des traces de Ghost of Tsushima et de la DualSense. Une potentielle arrivée du PSNow sur la plateforme de streaming ? Ça semble plausible. Wait & See.

    Source : Polygon et Kotaku

    Autres infos du jour

    Humankind abandonne Denuvo

    Si vous aussi vous n’aimez pas les DRM, vous allez être aux anges, du moins partiellement. Pour ceux qui ne connaissent pas, Denuvo est un système de protection antipiratage mis en place dans beaucoup d’AAA ces dernières années. Beaucoup d’encre a coulé à son sujet, notamment à cause de certaines rumeurs de baisse de performances, de détérioration du hardware (notamment le disque dur), et tout un tas d’autres rumeurs plus ou moins fondées. J’ai d’ailleurs tweeté récemment sur le sujet à la suite d’une vidéo de Digital Foundry qui montrait une baisse de performance avec Denuvo sur Resident Evil 8.

    Mais RE8 n’est pas le jeu qui nous intéresse aujourd’hui. Humankind, le prochain jeu du studio Amplitude à paraître le 17 aout sur PC est attendu par une large communauté. Cherchant à concurrencer le géant du jeu de stratégie Civilization sur son propre terrain, Humankind est suivi de près, grâce à une succession de réussites vidéoludiques de la part du studio (Endless Space, Endless Legend, etc.). Et forcément, à l’annonce d’un denuvo implémenté dans le jeu, les joueurs ont commencé à râler. Le co-fondateur du studio, Romain de Waubert de Genlis, a justifié ce choix dans un post en expliquant que le succès du jeu conditionne la capacité du studio à faire les suivants, et que le piratage pourrait faire beaucoup de mal à la trésorerie. Surtout que selon lui, le jeu pourrait être une cible privilégiée des pirates, puisque Humankind est un des jeux les plus attendus, et que Denuvo permettrait au titre de ne pas être piraté dans les premiers jours, période principale des ventes.

    Mais il reconnaît ensuite que la protection coûte cher en ressources, et pourrait impacter l’expérience des joueurs. C’est pour cette raison que Denuvo ne sera finalement pas implémenté dans le jeu à sa sortie.

    Pour donner un avis personnel, je trouve cette façon de penser quelque peu dommageable. Le piratage est une réalité, c’est évident. On ne pourra jamais empêcher les gens d’acquérir un jeu illégalement, coûtant parfois cher à certains studios. Mais une relation de confiance entre les joueurs et les développeurs est à mes yeux primordiale pour parvenir à donner à ces derniers une bonne image. GOG est souvent cité comme un launcher de qualité, simplement car il n’impose pas de DRM. Et il vaut mieux expliquer qu’interdire. Ne pas protéger son jeu, c’est risquer un nombre de piratages plus élevés, mais c’est aussi gagner la confiance des joueurs et s’assurer leur sympathie. Dans une industrie où des jeux sortent chaque jour, avec des promos régulières, expliquer qu’accéder au jeu à moindre coût en ayant de quoi s’occuper en attendant ferait, à mon sens, plus de bien que de simplement protéger le jeu en sacrifiant le confort des joueurs honnêtes qui ont voulu soutenir le studio.

    Source : FactorNews

    Beyond Good & Evil 2 toujours en développement

    Voilà une arlésienne qui a fait beaucoup parler d’elle, avant de disparaître dans les limbes d’un développement chaotique. Annoncé à l’E3 2017, le jeu souffle un vent d’espoir pour les fans d’une des licences iconiques d’Ubisoft. Après un silence radio assez long, un scandale éclate l’année dernière sur les conditions de travail des équipes : Libération dévoile un management toxique, avec un Michel Ancel tyrannique aux ambitions démesurées. Au point même d’avoir presque tué le projet dans l’œuf, après 7 ans de développement.

    À peu près en même temps que ces révélations, Michel Ancel déclare quitter le jeu vidéo pour élever des chèvres dans le Larzac (pas exactement, mais presque). Depuis plus aucune nouvelle du titre ni de son développement. Jusqu’a aujourd’hui. Dans un document dévoilé hier qui concerne le chiffre d’affaires d’Ubisoft pour le premier trimestre 2021, on peut y lire la phrase : « Le renouveau d’une franchise culte avec Beyond Good and Evil™ 2 » dans la partie « Étendre l’offre premium sur les prochaines années ». Le titre est donc toujours en développement et arrivera probablement dans les prochaines années.

    Et c’est pas tout. Lors d’une conférence téléphonique, le directeur financier Frederick Duguet a confirmé que le développement de Beyond Good and Evil 2 était toujours en cours :

    Nous avançons bien avec le développement de Beyond Good & Evil 2, mais il est trop tôt pour vous en dire plus à ce stade.

    *Source : Gameblog

    Au revoir le mode Big Picture de Steam

    Depuis quelques jours, on entend parler du Steam Deck partout. La console fait beaucoup parler d’elle, que ce soit à cause de son report, de son hardware, ou de sujets plus basiques comme son UI. Et c’est justement la « grosse » info du jour concernant cette nouvelle console : son interface utilisateur remplacerait à terme le mode Big Picture. Mis en place en 2012, ce dernier a été pensé pour les joueurs jouant sur de grands écrans, et était l’interface de base dans le Steam OS.

    Comme l’indique l’employé de Valve austinp_valve dans un thread sur Steam, cette interface disparaîtra bientôt au profit de celle du Steam Deck.

    Au revoir Big Picture. Tu ne nous manqueras pas.

    Source : Eurogamer

    Les jeux Ubisoft sur le Steam Deck ? Ça dépend. Et Netflix alors ?

    Pour boucler le tout et relier trois news entre elles, rien de tel que des déclarations du PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot. Ce dernier s’est en effet déclaré heureux de voir de nouveaux hardwares débarquer, mais attend de voir si le succès est au rendez-vous pour y intégrer ses jeux.

    Nous sommes heureux de voir Steam Deck arriver dans l’industrie. Cela montre qu’il y a un flux continu de nouveaux matériels très innovants qui arrivent sur le marché. Nous allons regarder et voir quelle est sa taille, mais si elle est assez grande, nous serons en mesure de mettre nos jeux dessus.

    Quant à Netflix, il est convaincu que c’est une bonne chose de voir débarquer le géant du streaming dans l’industrie, et n’a aucun doute concernant le succès de cette initiative :

    Netflix est aussi un autre grand acteur qui arrive dans l’industrie. C’est vraiment bon pour l’industrie parce que cela mettra l’accent sur le fait que le contenu est la chose la plus importante dans l’industrie, et ce que nous voyons, c’est que Netflix est très dynamique, donc nous nous attendons à ce qu’ils aient du succès.

    Tout ça a été déclaré aux investisseurs, à travers le coup de fil dont je parlais dans la news précédente. On y apprend d’ailleurs que les résultats fiscaux de l’entreprise ne sont pas au beau fixe, puisque les réservations des jeux à venir auraient diminué de 20,5 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 320 millions d’euros.

    Source : Gamasutra

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